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Enseigner par tâche complexe

La tendance actuelle de l’enseignement des SVT s’oriente vers la mise en oeuvre d’une pédagogie par tâche complexe.

Ce petit « mode d’emploi » est tiré du rapport de Brigitte Hazard, inspectrice générale : La mise en œuvre du socle et l’évolution d’une discipline, les sciences de la vie et de la terre (avril 2010).

 

 

Les constats d’une pédagogie sans tâche complexe :

 

Les objectifs des enseignants sont triples :

- mettre les élèves en situation d’investigation

- faire acquérir de nouvelles connaissances

- leur faire construire des capacités et/ou attitudes

 

Généralement, sont proposées des situations fermées et guidées oralement ou avec des fiches d’activités.Une démarche prédéfinie est imposée par une succession de consignes ou de questions simples souvent mono-capacitaires. Souvent, les situations-problèmes de départ sont oubliées dans la démarche : elles deviennent un prétexte au lieu de servir de fil rouge.

 

 

Pourquoi travailler par tâche complexe ?

 

Dans la vie courante, les situations sont toujours complexes, à un degré plus ou moins important. Les résoudre ne se réduit pas à les découper en une somme de tâches simples effectuées les unes après les autres. Ce constat est rappelé dans le préambule du socle commun et le vadémécum de la culture scientifique et technologique.

 

Travailler par tâche complexe forme ainsi les élèves à la résolution de situation complexe qui pourront s’apparenter à la résolution de situation concrète de la vie quotidienne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les conditions d’une pédagogie par tâche complexe :

 

La tâche complexe ne donne plus de cheminement à priori et nécessite un investissement de l’élève dans le choix, la sélection des tâches simples à mettre en œuvre. On passe du suivi d’une procédure imposée et d’une « réponse à des questions » à une mobilisation d’automatismes et de connaissances (plus ou moins) acquis et maîtrisés. Les élèves mobilisent des ressources internes et externes, en apprenant à se « débrouiller seuls ». Ils empruntent des chemins qu’ils choisissent. Ils gardent à l’esprit tout au long de leur recherche le contexte dans lequel ils travaillent ; la situation déclenchante n’est alors plus un prétexte mais un fil conducteur.

 

Une tâche complexe se conçoit essentiellement en groupe, les ressources nécessaires étant mutualisées par les membres du groupe. Les élèves mettent au point et/ou mettent à l’essai des stratégies de résolution différentes. Ils font preuve d’autonomie, d'initiative et souvent de curiosité. Ils développent ainsi compétences attendues dans le socle commun.

 

La mise en situation de tâche complexe ne signifie pas la rédaction d’une consigne vague bien au contraire puisque dans la formulation de cette consigne l’élève doit trouver ce qu’il a à résoudre, les supports qu’il a à disposition et l’exigence dune production. Le professeur peut aussi proposer la forme de production attendue dès lors qu’il a une attente particulière. S’il n’en a pas, l’élève peut alors faire le choix de la forme de présentation des résultats et du compte rendu de sa recherche.

 

L’approche par tâches complexes permet automatiquement une différenciation du fait de la difficulté meme de la résolution d’une situation non plus simple mais complexe. La posture du professeur se trouve ainsi modifiée et la prise en compte de l’hétérogénéité est rendue possible par la mise en œuvre d’aides ou de coups de pouce. L’élève doit pouvoir définir précisément son besoin d’aides, ainsi cet enseignement se situe également dans la perspective du procédé d’apprendre à apprendre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand mettre en œuvre une tâche complexe ?

 

Le plus souvent possible et le plus tôt possible dans la formation scolaire des élèves, en particulier dès la classe de sixième. La difficulté sera alors croissante avec l’évolution dans les classes supérieures.

 

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